Le bruit du moteur qui gronde dans les rues de la ville. Tes mains serrées sur le volant, tu grilles quelques feux rouges, y'en a même un qui te flashe c'est là que tu soupires. Putain, c'est toujours à cause d'elle que tu te fais prendre par les radars, un jour tu te jures qu'elle paiera au moins une amande, et le lendemain tu reviens sur ta décision, c'est pas à elle de payer pour ton envie de la protéger. Si tu réponds à ses messages c'est que tu le veux bien, c'est que mine de rien tu t'inquiètes pour elle. Paris tu la connais comme ta poche, c'est pas une mauvaise ville mais on peut rapidement y faire de mauvaises rencontres. Tu soupires, puis t'entends l'un de tes sons à la radio, un instant tu penses à Nostalgie celle qui passe les sons des oubliés. Cinq ans que t'as pas été capable de sortir une démo potable. C'est Skyrock, et les légendes du rap, le feu Antik' vient à manquer. Tu coupes le son, plongeant la voiture dans le silence le plus pesant. Puis t'arrives au bout d'une vingtaine de minutes devant la boîte de nuit, les regards qui se tournent sur ta voiture, tu en sors. Les yeux qui s'écarquillent, Antik' est là, les flashs des téléphones dirigés vers ton visage que t'essayes de cacher sous ta casquette. Et elle, elle est là, elle tient pas debout, tu soupires de plus belle. « Tu me casses les couilles Paul. » T'empoignes son avant bras et tu la bouscules un peu pour qu'elle entre dans la voiture. « Et tu vomis pas sur les sièges. » Index dirigé vers son nez, tu claques finalement la porte avant de t'en retourner côté conducteur. Ça y est, ils ont eu la photo qu'ils voulaient, la nouvelle go du rappeur ? « Tiens prends ça. » Bouteille d'eau gazeuse et Doliprane, elle va en avoir besoin. Et tu démarres de nouveau.
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Paul Tabisch
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Sujet: Re: p'tite fraîcheur. Dim 30 Aoû - 23:03
C'est flou devant tes yeux, y a des gens qui passent et tu ne peux que t'en foutre d'eux. Ça fait quelques heures déjà que c'est flou comme ça, que tu sais même plus trop ce que c'est que d'être toi. Que t'es persuadé que rien en a à cirer, juste une pétasse de plus qui sait plus marcher, que personne prend la peine d'aider. C'est la que te viens la bonne idée de le smer avec une photo de quand tes doigts savaient encore bien articuler. Tu dois surment rêver, parce qu'il dit qu'il vient te chercher, alors qu'il avait dit que la prochaine connerie, t'allais te démerdée. T'es peut-être déjà décédée et c'est la narration que tu te racontes pour t'en consoler, de comment cette soirée aurait pu se terminer. Juste rassurée quand t'entends sa voix, quand t'as son bras et son odeur auxquels t'aggriper. Le siège de sa voiture retrouvée, devant son doigt pointé, tu sais juste rigoler, là où des flashs savent que continuer, tes yeux à éclater. Une main devant eux parce que ça ne peut que t'empirer. Le médoc et l'eau pour te guérir de ton trop. Et vous êtes repartis. T'as bien tout avalé, mais lui, il a pas l'air de même faire semblant de t'aimer. Mal assise, mal attachée, tu glisses à moitié sur ses genoux, comme si tu l'avais pas assez enmerdé.
« Bébé, t'as l'air vénèèèèère. » Que tu rigoles même si tu viens à t'en inquiéter, à savoir si t'aurais ou non des baisers. Sûrement que non. C'était toujours non quand t'avais abusé. Mais quand lui voulais, c'était toujours, oui, hein. Tu parles d'un ami. La main relevée vers son menton puis sa lèvre, pour le caresser, espérant juste que l'ambiance s'allège. «On vas chez-toi, hein ? J'peux pas rentrer chez maman comme ça babe... » Que tu le supplies, le bénis aussi, parce que dealer avec son p'tit monstre de frère et son demi en serait le prix. Que tu ne voulais pas les sales pattes de Fitz sur toi, juste les bras et la poitrine de ton gars.
Tes yeux qui restent fixés que la route, le silence dans l’habitacle jusqu’à ce qu’elle vienne le rompre. Tu soupires profondément, ta langue qui claque sur ton palais quand tu sens la douceur de ses doigts sur ton menton, qu’elle caresse les quelques poils qui forment ton petit bouc, ses ongles qui effleurent tes lèvres, brusquement tu dégages ta tête, c’est pas tant le contact qui te gêne c’est l’état dans lequel elle est, c’est cette relation entre vous qui s’installe. Vous êtes ensemble ? Vous ne l’êtes pas ? Plusieurs rumeurs à ce propos circulent sur les réseaux sociaux, t’as pas réagi, t’as pas prit soin de démentir ces informations, tes histoires, qu’elles soient de coeur, de cul ou de rien du tout ce sont les tiennes et t’as toujours mit un point d’honneur à te cacher. « J’suis pas vénère Paul, je suis éclaté. » Parce que l’heure est tardive, parce que t’as envie d’aller te coucher, pas un seul instant tu pensais qu’elle allait demander auprès de toi. Puis il y a cette part de toi qui ne veut pas se retrouver seul, t’as pas envie d’entendre le silence dans ton appartement, t’as encore moins envie de t’allonger dans un lit froid, un lit où plus jamais elle ne viendra te rejoindre. Ce long souffle chaud plein d’impatience qui s’échappe de tes narines. « Ça te ferai pas de mal qu’elle te voit dans cet état au moins une fois. » Tu dis ça mais tu sais la honte que ça serait, toi-même t’es rentré à plusieurs reprises complètement éclaté chez ta mère, tu t’en ais voulu qu’elle te voit au plus mal, vomir au pied de ton lit, qu’elle posait sur ton dos une serviette humide, qu’elle déposait sur la table de nuit une bouteille d’eau gazeuse et ce fameux doliprane. Les mères. La voiture arrêtée à un feu rouge, enfin tu daignes tourner tes yeux vers elle, sa tenue légère, ses longues jambes, ce t-shirt qui épouse parfaitement ses formes, même ivre, elle est désirable, putain Paul ! « Ok, tu vas dormir chez moi. » Comme résigné, tu serres la mâchoire face à ton aveu. « Mais je te préviens Paul. » Tu marques une pause, de nouveau tu pointes ton index sur le bout de son nez. « Tu touches à rien, tu fais pas de scandale et tu dégueules pas partout. » Feu vert, le moteur qui gronde dans la rue, enfin tu oses un petit rictus. « Tu t’es vraiment mise minable, j’me rappelle pas que t’étais comme ça la première fois que je t’ai vu. » Finalement, elle t’amuse la Paul, au moins avec elle, tu oublis ta solitude, quelques instants.
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Paul Tabisch
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Sujet: Re: p'tite fraîcheur. Mar 8 Sep - 20:57
Il dit qu'il est pas vénère, il est éclaté. Et la différence, t'es trop intoxiquée pour la capter. Et y a quelque chose dans ses soupirs, qui plus fort t'enfoncent, t'enivre. Des menaces d'amour qui font sourire, mais qui résonneraient moins bien un fois jour. Parce que mama t'as vue comme ça. Maman t'as vue, revue, et chaque fois plus déçue. Parce que quand maman te vois comme ça, elle voit juste papa. Et papa, elle l'aime. C'est dur de rentrer, de gerber, que maman soit incapable de te regarder ou t'aider et que tu l'entendes juste dans la chambre à côté, pleurer, pleurer, pleurer. Rentrée bourée c'est même plus une question de honte, c'est une blessure de plus en plus profonde qu'on laisse pas cicatriser. Une lune sombre qui laisse présager que sa malédiction de la bouteille qui n'est jamais vidée, t'as peut-être été transférée. Qu'importe, t'es trop imbibée pour t'en inquiéter. Il accepte de t'héberger. T'es kinda sa copine quand même, c'est pas trop demandé. Et cette victoire est assez pour te ranimer.
«Yééééé ! » Que tu rigoles et que tu ne t'inquiètes pas de scander puisque la voiture s'est arrêté. Il pose ses conditions et tu glousses doucement, lui souriant et cette petite lèvre du bas que tu mords un peu trop fort. «Oui papa ! » Que tu viens miauler avant que la voiture se remette à rouler. Il râle et te sermonne encore, là où toi t'as juste envie de son coeur. Minable ou pas, c'est pas grave pour toi. Parce que tu roules sur le ventre, juste comme ça, te cambres un peu pour le roi. « Surment q't'étais autant bourré. Puis ça s'oublie vite une fois allongés... » Que tu continues à ronronner. Parce que t'as hâte de te l'approprier. Ses genoux sur lesquels trôner. Son ventre à embrasser, ses lèvres à adorer. Quand t'es autant alcoolisée, c'est plus facile d'aimer. Pas peur de te planter, tu peux juste tout donner sans avoir peur que ce ne soit pas retourné. Et tu donnes, toujours trop, pour mieux tomber et te casser la gueule de bien haut. Puis soudain ça te reviens, te pinces le ventre parce que t'es pas bien. « C'qui la meuf avec qui t'es rentré du Kabroi l'autre soir ? La pétasse blonde là ? » Que tu rages où c'est probablement pas légitime de faire la victime. Mais est-ce qu'il fait exactement pareil ? Oh que oui. Que vous soyez vraiment ensemble ou non, t'as pas envie de lire ''cocue'' placardé partout sur ta gueule dans les pseudos-nouvelles.
T’as beau faire la tête du mec blasé, tu dois l’avouer la petite, elle t’amuse assez. Elle te sort de ta solitude, elle te fait sourire. Elle est désinvolte et c’est ce qui t’a attiré vers elle, ça et l’alcool que vous aviez dans le sang lors de cette soirée, elle était pas mal éméchée et toi tu t’étais perdu dans la bouteille de vodka. Putain trente ans, c’est un cap difficile ça. Son jeune âge il y est pour quelque chose ? Probablement, elle a la fougue des gamins qui viennent voler de leurs propres ailes. Ouais elle t’amuse, quand elle t’appelle papa, tu soupires, mais ça n’empêche pas le sourire de venir se planter sur tes lèvres. T’es pas son père, tu veux pas l’être et tu dis rien, allez, elle a bu et honnêtement tu préfères la savoir en sûreté entre tes quatre murs plutôt qu’entre les mains d’un parfait inconnu. Tu la connais Paris, des beaux quartiers aux cités, c’est là où t’as traîné, là où tu traînes encore quand t’as besoin de came. Un joint, c’est ce qu’il te faut, une belle roulée avec de la MarieJeanne, petit plaisir solitaire et nocturne que tu t’accordes quand t’es chez toi. « Si tu le dis Paul. » Dans un rire qui s’échappe, secouant la tête en te remémorant cette fameuse soirée. Prédisposée à ramener les bouteilles d’alcool accompagnée de bougies fontaines, elle en a fait tourné des têtes jusqu’à ce que tes yeux se posent sur elle. Rapide danse, son dos humide de sueur, quelques baisers fougueux avant de faire des préliminaires dans le Uber qui vous ramenait chez toi. Bande de gamins ! « C’était pas mal. » Rapide coup d’œil dans sa direction, dans quoi tu t’es encore mit quand elle joue sa jalouse. C’est pourtant clair, y’a et y’aura jamais rien de plus entre vous qu’elle se le mette en tête, que tu te le mettes également dans le crâne. Paul est un divertissement, un moyen de te vider, tu lui as dit. Alors pourquoi elle te surnomme ? Pourquoi tu vas vers elle quand elle te réclame ? Putain d’affection. « T’es jalouse maintenant ? » Nouveau coup d’œil, tu lui arracherai bien son short pour la prendre sur ton capot. « On est pas ensemble Paul, t’fais ce c’que tu veux avec qui tu veux, j’fais la même. » Tu le répètes souvent ça d’ailleurs, mais à chaque fois elle revient, à chaque fois t’y retournes. Souffle long qui s’échappe des narines gonflées, nouveau feu rouge, les doigts qui se crispent sur le volant. « J’ai pas couché avec elle, c’est personne. » Si ça peut éviter qu’elle sorte de la voiture comme une folle en faisant de grands gestes autour de la voiture. « Mets de la musique. » Au moins tu pourras facilement entrer dans un mutisme jusqu’à ce que vous arriviez devant ton immeuble.
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Paul Tabisch
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Sujet: Re: p'tite fraîcheur. Sam 19 Sep - 19:00
Quand il sourit, Anto, ça te fais du bien à la vie. Comme une promesse que tout vas bien aller même quand l'ouragan à pas fini de déferler. Il se rappelle votre première nuit, vos premières fois, dit que ''c'était pas mal'' et tu lui tires la langue. Ouais, assez pas mal pour que vous soyez encore là, comme une erreur de laquelle vous n'arriviez pas à apprendre. Il te nargues sur ta jalousie, se fait siller les oreilles avec ses conneries. Répète ce que Math doit pas entendre, la dure réalité d'un ''on est pas ensemble''. Celle qui noircit ton regard et avec ça, aussi, votre nuit. À l'autre feu rouge, il finit par cracher qu'elle est personne, qu'il à pas coucher avec elle, et t'es pas certain de le croire, le besoin de marquer ton territoire malgré son bon vouloir. Priam te l'avais bien dit la soirée où tu t'étais bourrée et que c'est lui qui t'avais ramenée, ton p'tit mec là, il avait assurément passé la nuit accompagné. Il te dit de mettre de la musique, mais t'écoutes pas, fait que le fixer dans ton mutisme.
« T'es conscient qui a quand même la moitié de la planète qui crois qu'on est ensemble hein ? Que les potes de mon p'tit frère y croient, que ma maman voit les conneries que les journaux à potins écrivent sur nous quand elle va faire son marché ou qu'elle change de chaîne à la télé ? » Que tu lui souffles plus sérieusement quand ça les concerne eux, personnellement. Parce que t'as pas envie que ton frère commence à se faire harceler parce que sa soeur est rien que la pute d'Antik. Parce que ta mère à pas a savoir qui t'aimes et qui fait juste te baiser. « Tu veux vraiment faire ça ? Parce que j'te promets, c'est pas moi qui va se retrouver avec ''cocue'' d'écrit en front page sous mon nez. » Que tu lui souffles, pas une menace, une promesse. S'il tient tant à pas être attaché, tu serais certainement pas l'encre qui toute seule va couler.
T’es pas un méchant gars toi, t’es juste du genre maladroit. Celui qui parle de la vie dans ses paroles de musique mais qui n’est plus capable de gérer la sienne parce qu’elle te donne plus vraiment envie. T’as pas voulu qu’on mettre le titre « relation » sur ton front et encore moins sur le sien, t’as accepté sans donner ton accord et elle en a profité pour briller un peu plus fort, profiter de cette notoriété quand tu vois le nombre de ses abonnés, ça grandit tous les jours sur son instagram depuis qu’elle a posté cette photo de vous deux entrain d’échanger un baiser sur les quais à la nuit tombée. Ça te fait mal alors que tu l’as pas oublié, pas une seule seconde tes pensées ne retrace pas les traits de son visage mais c’est peut-être le signe que tu dois avancer ? « Je suis désolé Paul mais je peux pas te donner ce que tu veux, et t'as clairement pas envie d'un mec comme moi. » T’en es pour le moment incapable, c’est pas dans le top de tes objectifs. Les épaules qui se lèvent tandis que ton regard se pose de nouveau sur sa silhouette de rêve, dans son petit short, son t-shirt qui met en avant la moindre de ses formes. « T’en profites aussi de cette histoire. » Au moins ça a l’avantage qu’on te laisse tranquille, qu’on arrête de te coller des étiquettes, qu’on espionne le moindre de tes faits et gestes. Quand t’es avec elle, on ne se pose plus de questions, on prend des clichés de vous. T’es du genre discret, tu t’affiches qu’avec elle, laissant libre aux autres de pouvoir repartir dans l’anonymat quand vous terminez vos ébats. « J’veux pas te faire de mal, à toi ou à ta famille. » Même si indirectement c’est pas toi qui lui en fait mais les tabloïds des magasines à scandale. « S’tu veux je serai plus discret la prochaine fois. » Encore les épaules qui se dressent, tu capitules, t’as plus envie d’en parler, les choses sont assez claires. Tu conclus dans un soupir long et semble mettre un terme à cette discussion. Vous n’êtes pas ensemble, mais elle est une bonne protection, faut l’avouer.
Le trajet ne dure pas bien plus longtemps avant que vous n’arriviez à ton immeuble. Tu gares le petit bolide dans le parking en sous-sol avant d’en sortir et d’aller lui ouvrir. « Allez sors de là, sinon tu dormiras sur le canap’. » Tu lui tends la main afin de l’aider, d’un petit sourire qui étire tes lèvres, t’as pas un connard quand même.
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Sujet: Re: p'tite fraîcheur. Ven 25 Sep - 15:51
Antho recommence avec ses histoires. À penser qu'il peut savoir ce qui est bon pour toi, de ce que t'as besoin exactement comme gars. Et c'est pas lui, qu'il dit. Ça pourrait t'énerver, mais là, tout de suite, comme une épave, ça te donne juste envie de t'échouer et de pleurer. Parce que t'as envie de lui, t'as envie de ça, de ce qu'il peut t'offrir, même si c'est n'importe quoi. Toi aussi, t'en profites, de l'attention pour panser les maux, profitant de son coeur trop froid, ses bras trop chauds. Tout ce qu'il te propose c'est de se faire plus discret, même si c'est tes entrailles qui en paient les frais. T'es pas conne, tu sais que t'as pas l'exclusivité, mais t'aimes être dans un flou où t'as pas a y penser. Où tu pourrais presque te l'imaginer. Y a plus matière à discuter, tes bras croisées, tu viens soupirer, parce que tout ça te fais chier. Parce qu'il ne peut même pas faire semblant de t'aimer. Parce que Math va finir par l'apprendre, que la moquerie sur son visage sera flagrante. Qu'il n'y aura plus rien pour te retenir et que t'as peur de tomber. Parce que quand t'as ramassé tes pièces détachées, tu t'es promis de ne plus tomber tête première, tout sourire, tes dents sur le bitume à casser. Si jamais si arriverais, tu voudrais pas tomber, tu voudrais glisser en amour. Que ce soit simple, que ce soit évident, que t'ai pas cette peur constante de trop ou pas assez, de te sentir juste à ta place, aimée, protégée, respectée. Comme on se glisse sous une couette chaude, dans un confort qui goûte la maison, tout ce que t'as jamais eu, mais d'y rêver, oui, tu oses.
Tu les prends quand même, ses bras là où tu ne trouvera jamais ça. T'aggripes dedans, son t-shirt où tes griffes viennent s'enrouler, ton ventre qui au sien vient se presser, sa nuque où s'harponner. Sur le bout des pieds, tu viens chercher ses lèvres à embrasser, doucement mordiller pour le réchauffer. La carrosserie de sa voiture où vous vous retrouvez pressés. En profite pour le posséder, même s'il n'y a personne d'autres pour en être témoin. T'en as rien à battre, tu voudrais qu'il te prenne là, sur le capot de sa voiture. Comme des gens normaux peuvent baiser n'importe où à quatre heure du mat et pas s'y faire photographiés ou filmés. Ta main dégringoles à sa ceinture, là où le sourire en coin, t'enfonces tes doigts pour le caresser, dans ta bouche, le forcer à gronder. Ça non plus, tu voudrais pas que Maman ou Léandre voit ça, mais t'y penses pas. Ce serait pas ta première lover sex tape, en tout cas. Et si Mathilde peut vous voir comme ça, ça te vas
On a qu’une vie après tout. Un instant tu te dis que ce que tu viens de lui dire est passer dans une oreille avant de sortir tout aussi rapidement par l’autre, c’est pas grave, tu devras te répéter plus tard, comme de coutume. C’est toujours comme ça entre Paul et toi, tu lui promets rien, t’as pas envie de lui briser le cœur parce que le tiens il est déjà fracturer en plein de petits morceaux qui s’enfoncent dans le reste de tes organes. Tu soupires finalement, elle se frotte à toi, la chaleur de ses lèvres sur les tiennes, l’odeur de son parfum et le mélange des alcools forts qu’elle a ingurgité. Ça t’enivre autant que ça te gonfle, t’as arrêté de jouer les baby-sitters, c’était pour ton petit frère ça mais t’as endossé le rôle du pseudo super-héro pour lui venir en aide à elle alors qu’elle t’avait finalement rien demandé. Putain, dans un autre monde vous auriez été un couple explosif, te foutant royalement qu’on vous voit baiser sur les quais de Seine, tu l’aurais trimballé dans tes soirées, vous auriez bu comme des ivrognes et même sur la piste de danse, t’aurais glisser tes doigts sous sa petite culotte, mais ça, actuellement, c’est pas possible, c’est pas ce que tu veux, pas avec elle. Bien malgré toi, elle éveille tes sombres envies, et l’idée que t’avais dans la voiture de la prendre devient réelle. Tes lèvres qui s’ouvrent pour que ta langue puisse jouer avec la sienne, sa poitrine qui, un peu plus se colle contre ton torse, ça fait battre ton cœur à une vitesse folle. Il est tard, t’es juste fatigué, t’as juste envie d’aller pioncer mais avec elle tu vas encore jouer, dans ce parking souterrain où personne ne peut vous voir. Tu t’en es tout de même assurer quand avant c’était ta dulcinée que tu prenais ici. Ta main qui glisse dans le creux de ses reins alors qu’elle s’affaire à caresser toute ta virilité de ses longs doigts à l’extrémité si froide. On a qu’une vie putain, au diable les remontrances que tu lui as faites quelques minutes plus tôt. Tes phalanges qui s’emparent de son fessiers, tu la soulève sur le capot de la voiture, tu la fais basculer en arrière, qu’elle s’y allonge, caressant ses jambes parfaitement épilées et incroyablement douce. Tes lèvres dévorent les siennes, passent sur sa mâchoire, tes canines qui se plantent dans son cou pour la marquer, tu suis sur la clavicule, descends un peu plus à la naissance de sa poitrine à travers son t-shirt qui devient vite un obstacle à ton désir. Le t-shirt qui remonte par des mains expertes, pas de soutien-gorge, comme de coutume. Pleine bouche, son sein que tu lèches, cette auréole et ce petit bourgeon que tu saisis pour sucer. Le corps qui s’écrase contre le sien dans cette danse sensuelle et complètement sauvage, elle a réussit son coup Paul, elle te gonfle !
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Paul Tabisch
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Sujet: Re: p'tite fraîcheur. Ven 2 Oct - 20:03
C'est surement un trait de grand blessés affectifs, de se faire rejeter et de plus fort, s'y accrocher. Ton corps qui vient s'y presser, à défaut du corps et ta main qui l'excite. Ça vous en prend pas bien plus que ça, pour vous faire oublier, pour vous pardonner et pour mieux déraper. Vos bouches devenues cannibales quand vos cœurs s'emballent. Tu pourrais presque l'avaler s'il était pas si difficile à mastiquer. Juste pour le garder, parce que c'est triste, mais à part Anto, t'en à pas trop de pilier, pas trop de sécurité. Que vous êtes peut-être rien, mais que vous êtes un rien, assez bien. C'est affamés, que vous vous perdez. On pourrait presque croire que l'un sans l'autre, vous vous empêchez de manger, mais c'est pas vrai, vous êtes juste des habitués. Les gens d'amis qui on trop baisé. Le genre d'amis qui viennent à connaître l'autre tellement que c'est facile de se faire mutuellement vriller. Parce que mine de rien, t'as appris, comment il aime se faire caresser, toucher, ce qu'il faut faire pour le faire trembler. Ça fait quoi, peut-être six mois que c'est ton régulier ? Qu'aussitôt que l'un tombe, l'autre vient le rattraper ? C'est toujours électrisant quand il te touche, quand il se presse à ta bouche. Y'a vraiment qu'une pincée d'homme de qui tu peux dire ça, que tu ne mords pas aussitôt qu'ils tendent les doigts.
Ça tourne un peu quand il te soulève sur le capot, mais tu t'inquiètes pas trop, t'accroches à lui, à la ceinture que tu te démènes à déboucler pendant que vous vous embrassez. Jusqu'à ce que ses lèvres viennent te quitter, glisser sur ta mâchoire et dans ton cou pour s'y graver, d'une marque de possession qu'il ne sait pas assumer et tu te contentes d'en ronronner. Qu'il marque chaque putain de parcelle de ton corps pour se l'approprier, tu viendrais pas râler, ça aurait au moins le pouvoir de te protéger, de te sauvegarder. C'est bientôt ton t-shirt qui se fait balancer, tu sais même plus où il est tombé, t'es trop bourrée, trop excitée pour t'en préoccuper. La poitrine nue dans le parking, celle que de ses lèvres, il rougie. Les lèvres entrouvertes, t'en profites un peu avant de le ré attaquer aussi. Tes doigts qui réussissent à en venir à bout de sa ceinture, son pantalon ouvert, une main qui l'attrape pour mieux le caresser, l'autre qui cherche à faire descendre le pantalon sur ses cuisses pour l'en libérer. Tu t'agenouillerais bien sur l'asphalte pour le faire gronder, quitte à t'y bleuir les genoux avec la passion des fous. Sauf que si tu t'y laisses tomber, tu sais pas si t'arriveras véritablement à t'en relever. Y a quand même l'envie de lui faire plaisir, de le faire gémir, qui brûle au bout de tes doigts, ta main libre qui s'aggripe à son fessier pour le rapprocher et mieux le posséder. Ce que tu ne donnerais pas, pour qu'il te donne vraiment le droit de te l'approprier. Ou juste qu'il te dise qu'il t'aime, juste un peu, qu'il te lâcherait pas, qu'il était ton gars. Ça ferait changement, pour une fois, d'avoir quelque chose de vraiment à toi.
Des sauvages comme le gronderait ta GiaGia si à l’instant elle vous voyait prendre plaisir dans cet endroit sombre à l’abri des regards. Elle te l’a ordonné de ne jamais jouer avec le cœur des filles et même si tu lui as fait la promesse qu’il en soit ainsi, est-ce qu’avec Paul t’es pas un peu entrain de tirer les ficelles d’une relation qui n’existe pas ? T’as juste l’excitation d’être en sa compagnie, d’être à l’intérieur de la belle pour prendre ton pied, qu’elle se cambre de plaisir sous les coups de reins que tu lui porterais. De sa silhouette de rêve, l’équilibrage parfait de la forme de sa poitrine au galbe de son fessier, elle en fait tourner des têtes la petite et si clairement t’aimes à penser que tu t’en moques, tu sens tout de même la pointe de jalousie qui s’empare de toi quand elle est accompagnée d’autres. C’est pas toi qui avait dit que vous n’aviez aucun compte à vous rendre ? Que tu faisais ta vie comme tu l’entendais et qu’il serait de même avec elle ? Mais cet égo de mâle, c’est commun à vous ça, les hommes. Tu peux pas t’empêcher de la surveiller, t’assurer qu’elle n’entache pas ton image. Alors loin des regards curieux tu as décidé de la prendre là sur le capot encore chaud de la voiture.
Et ses caresses, membre en main qu’elle touche avec douceur et envie, t’en as la cœur qui accélère, l’excitation qui monte, tu mords ta lèvre inférieure quand vos yeux se croisent, qu’elle s’occupe telle une parfaite dextérité de cette masculinité. Ses cheveux que tu fais passer derrière son épaule, tu veux la voir, chaque centimètre de son corps que tu dénudes, le t-shirt qui glisse sur le métal de la voiture, le short que tu retires d’un coup de doigt d’expert, l’index et le majeur qui parcourent le bas de son ventre, qui viennent tirer délicatement sur l’élastique de son sous-vêtement avant de faire entrer les aventuriers dans cet endroit sombre et chaud. Contrainte de se rapprocher de toi, sentir sa chair contre ton t-shirt, la dureté de ses seins contre ton torse, son cou, qu’une fois de plus tu parsèmes de baisers fougueux, sa bouche de laquelle tu t’empares avec une grande envie, la danse sensuelle de vos langues, et tes doigts qui s’agitent sur son intimité. « Putain Paul. » Que tu lâches dans un murmure, balançant la tête en arrière quand ton bassin s’approche un peu plus encore d’elle la fille ivre dont tu profites de son état, mais ça a toujours été comme ça entre vous.
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p'tite fraîcheur.
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