well hopefully the hate subsides and the love can begin | JUDREAS

Tu récupérais Owen à la sortie de l'école, tu trouvais qu'il avait des petits yeux, ta main touchait son front, t'avais l'impression qu'il était encore un peu chaud. Hier soir il avait de la fièvre, il avait même dormi avec toi pendant la nuit, mais ce matin il était totalement apyrétique, il semblait aller mieux, du coup tu l'avais déposé à la maternelle. Depuis que tu l'avais récupéré, Owen te répétait qu'il allait bien, mais toi t'étais pas tranquille. Si il couvait quelque chose ça ne devait pas être très grave, mais toi tu préférais t'en assurer et consulter dès que possible. Tu sortais ton téléphone pour appeler le médecin d'Andréa, il connaît déjà Owen et tu sais qu'il te trouverait un créneau. Il te demandait de passer dès que tu le pouvais et qu'il te prendrait entre deux rendez-vous, te voilà rassurée. Si t'étais passée par un médecin lambda tu aurais eu rendez-vous le lendemain matin dans le meilleur des cas, là au moins ton fils serait vu tout de suite, ça avait du bon d'avoir eu un enfant avec quelqu'un de reconnu. T'étais pas une profiteuse, mais lorsqu'il s'agissait de ton fils - et en particulier de sa santé - tu n'hésitais pas à dire qui était son père pour obtenir ce dont tu avais besoin. Vous voilà chez le médecin, vous patientiez dix petites minutes avant d'être pris à votre tour. Rien de bien inquiétant Owen souffrait d'une petite virose qui expliquait la fièvre et diminution de l'appétit dont il souffrait. T'étais rassurée. Toi t'aimais pas les médecins, t'étais le genre de personne à te soigner toi même, mais tu ne le faisais pas pour ton fils et le ferais sans doute jamais. Vous aviez fais un petit détour par la pharmacie, y'avait un peu de monde, et après tu rentrais chez le géniteur de ton gamin. La veille il t'avait bien fait comprendre que ce n'était pas chez toi, certaines de ses paroles tu les avais encore en travers de la gorge. En sortant de l'ascenceur tu regardais rapidement ta montre, vous rentriez plus tard que d'ordinaire. La porte a peine ouverte tu voyais ton fils se faufiler dans la maison en courant - certainement à la recherche de son père - abandonnant à terre son cartable, ses chaussures et sa veste. Toi qui appréciais le rangement tu lui faisais la réflexion. « Owen, tu crois que tes affaires vont se ranger toutes seules ? » Quatre ans ou pas il n'y avait pas d'âge pour ranger ses affaires.

@andréa belkin

Je crois qu’à la base, je voulais faire le bien autour de moi. Ça n’a pas été possible.

@juliette roussel

L'avantage d'être patron, non, c'est plutôt l'un des multiples avantages que tu t'octroies depuis de nombreuses années, c'est que tu n'as pas d'horaires de travail. Si t'as du personnel c'est que tu le penses assez qualifié pour gérer certaines affaires quand tu t'absentes. Ce n'est pas ça la base de la confiance entre un dirigeant et ses employés ?
T'as fini tôt, ou tout du moins t'es parti en informant ta gentille secrétaire de ne pas te passer de coup de fil, tu allais profiter d'une fin de journée avec ton fils. Elle a hoché de la tête, elle s'est mise à rougir face à ton sourire puis sûrement qu'elle a maudit la femme qui avait porté ton enfant, elle voulait peut-être que ce soit elle. Pas assez classe à ton goût pour mériter de porter ta descendance.

Installé sur le canapé, personne n'est présent dans cet immense appartement. Et si Juliette avait mit ses menaces à exécution ? Et si elle était partie ? Bien évidemment que t'as tout de même jeté un coup d'œil dans sa chambre et dans celle d'Owen. Elle était encore là, et c'est une pointe de soulagement que t’as ressenti au plus profond de toi. Peut-être que c’est l’habitude de les savoir prêts de toi, d’ordinaire t’étais seul ici quand tu rentrais, t’avais pas les rires d’un enfant pour te saluer quand tu rentrais du “bureau” et maintenant t’as l’impression que tu ne pourrais plus jamais t’en passer.
Alors quand la porte s’ouvre, quand tu vois ce petit garçon courir dans le couloir, qu’il pose son regard sur toi, un grand sourire qui s’affiche sur ses lèvres, tu lui réponds de la même manière, tends les bras pour qu’il vienne s’y réfugier. Non, tu ne pourras plus jamais être séparé de cet être, toi qui ne voulait, à la base, pas d’enfant dans ta vie.

Puis elle apparaît, Owen toujours dans tes bras. Tu te lèves du canapé, pinces les lèvres quand ton regard tombe sur elle. “Je vois que t’as décidé de rester ici.” Une remarque rassurée, sans méchanceté aucune, pour une fois. “À propos d’hier soir je…” Petite pause, tu cherches tes mots, t’es pas de ceux qui s’excuse, t’as pas été élevé de cette manière. “Ça ne se reproduira plus.” Tu vas essayer, tout du moins.
Le petit que tu poses par terre, qui s’en retourne vers les jouets qu’il a laissé traîner dans le salon, tu le regardes, il te ressemble, il lui ressemble. “Je me suis dit que je pourrai passer un peu de temps ici, avec Owen.” Et avec elle, mais ça, tu te prives bien de lui faire ce plaisir.

Spoiler:

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Contrairement à ton fils, toi, tu prends le temps de ranger tes affaires, prenant soin de ranger ta veste et tes escarpins noirs. Tu decides même de ranger les affaires que ton fils vient de laisser trainer - alors que d'habitude tu insistes jusqu'à ce qu'il le fasse seul - comme si tu cherchais à repousser de quelques secondes le moment où tu croiserais le regard d'Andy. Tu avais encore les mots qu'il t'avait dit la nuit dernière en travers de la gorge, ça t'avait même travaillé l'esprit pendant ta journée de taff. Puis, tu emboites les pas de ton fils, et tu le vois dans les bras de son père. Tu les trouvais si beaux tous les deux, mais ça t'attacherais la bouche de le dire à haute voix. Il semblait s'être calmé, mais de toute façon même si vous entreteniez une relation conflictuelle, vous évitiez toujours de vous disputer devant votre fils, il n'avait pas besoin d'assister à vos règlements de comptes. « Si tu le dis... » Que t'avais soupiré. Tu n'avais pas besoin de belles paroles, toi tu voulais des actes. Il était sûrement sincère sur le coup, mais tu le connaissais, d'ici une semaine il aurait sûrement oublié cette belle promesse et recommencerait ses conneries. Tu vois ton fils se précipiter vers son camion de pompier et commence à jouer avec. Il avait une passion pour les voitures, les camions, les motos, c'était vraiment un p'tit mec. Tu pourrais regarder ton fils jouer pendant des heures tu ne t'en lasserais jamais. « C'est une bonne idée, il en sera enchanté. » C'est bien pour ça que tu avais décidé de revenir sur Paris, tu voulais que ton fils profite au maximum de son père, plutôt que de ne le voir que quelques jours dans l'année. Et peut-être que toi aussi dans le fond tu voulais passer du temps avec le père de ton gamin. « J'ai été voir ton médecin après avoir récupéré Owie à l'école, car hier soir pendant que certaines personnes buvaient à n'en plus finir, lui il avait de la fièvre, il n'était pas au top. » C'était plus fort que toi de lui lancer ce petit pic, tu voulais lui rappeler l'état déplorable dans lequel il était rentré la nuit précédente. Tu savais bien qu'il n'avait pas que bu mais il y avait des petites oreilles qui traînaient dans le salon et tu ne voulais pas en dire d'avantage. Avant qu'il ne s'inquiète tu rajoutes. « Mais ce n'est rien de grave. » Heureusement tu n'es pas si méchante, si ça avait été trop préoccupant ou trop grave tu l'aurais prévenu. Et puis il pouvait se rendre compte en regardant Owen qu'il avait l'air d'aller bien. « Comment ça se fait que tu sois déjà rentré ? »

@andréa belkin

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Je crois qu’à la base, je voulais faire le bien autour de moi. Ça n’a pas été possible.

@juliette roussel

Belle femme qui se tient devant toi. Faut l’avouer t’as toujours eu un goût prononcer pour les belles choses et Juliette en faisait partie. Femme de caractère, une poigne à en faire peur à plus d’un. C’est ce qui t’avait séduit la première fois chez elle, quand tu t’étais pointé à son bureau, que tu lui avais demandé de prendre en charge ton dossier, qu’elle évite la cure de désintoxication. Tout le monde boit, tout le monde fume, tout le monde se met de la poudre dans le nez dans ce business. N’allez pas croire que les plus riches boivent une tisane pour se calmer. C’est un empire que tu as sous les pieds, dont les responsabilités sont sur tes épaules. T’as monté une entreprise qui existe depuis plus d’une bonne dizaine d’années, ton nom n’est plus à faire dans le domaine, mais il faut que tu sois toujours au top, jamais tu ne te permettrais de faire un pas de travers au risque de voir la mauvaise réputation t’entourer. Sale gosse de riche ! « Comme quoi, ça a du bon de traîner avec un Belkin. » Remarque pleine de sarcasmes, encore une fois. Fier de ta personne, sûrement trop par moment. Tu penses être à l’image d’un dieu, certains peuvent trouver ça pathétique, toi tu penses que c’est un challenge que tu dois chaque jour relever. Tu te lèves avec l’envie de réussir, tu ne t’apitoies pas sur ton sort, l’argent appelle l’argent, le pouvoir appelle le pouvoir, le succès se mérite et tu brilleras toujours !
Une profonde inspiration que tu prends, tu le regardes droit dans les yeux. T’as été un vrai salaud avec elle, préférant prendre la fuite quand elle t’avait dit t’aimer. Puis t’es revenu vers elle, pour Owen, et pour elle aussi, mais ça t’es incapable de te le faire entendre. T’as pas besoin d’une femme dans ta vie, c’est ce que tu penses, mais t’as besoin d’elle dans la tienne. Parce qu’elle est la seule personne qui te fait conserver un peu de bonté, là où Arlie réveille en toi le requin que tu es. « Le film est bientôt dans la boîte, j’ai donné les dernières directives. » Et tu hausses les épaules. « Je pense que je passe assez de temps dans les studios pour m’autoriser une soirée en compagnie de mon fils. » Et d’elle, mais ça aussi tu le dis pas, parce que tu ne veux pas te montrer ta faiblesse. « C’est pour lui que je fais tout ça après tout. » Et pour ton plaisir personnel, parce que c’est pas pour lui que tu couches avec toutes ces actrices porno. Un instant t’as l’impression d’entendre ton père qui affirmait que ses absences étaient nécessaires pour que tu puisses un jour prendre sa succession, ou ton petit frère même, mais t’as réussi à l’embarquer dans ton monde. « Faut bien le reconnaître, on a fait du bon boulot. » Petit sourire qui se plante finalement sur tes lèvres.

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Il avait cette fâcheuse manie de toujours vouloir se mettre en avant. Toujours à vouloir s'imposer à l'inverse de son frère qui lui était toujours en retrait. Mais c'était sa prestance qui t'avait séduite il y a cinq ans. Andréa était un bel homme sur de lui et c'était ça qui t'avait attiré. Il pouvait être le dernier des enfoirés, tu t'en fichais bien tant qu'au pieu c'était génial. Tu ne recherchais rien de sérieux, tu voulais passer du bon temps, t'avais trente ans à l'époque tu voulais juste t'amuser. Puis t'étais tombée enceinte, puis il avait décidé d'assumer... Votre relation avait évolué au cours de ses neufs mois de grossesse, il s'était d'avantage ouvert à toi, mettant son côté homme d'affaire de côté pour te montrer son autre facette, celle d'Andréa et non Andréa Belkin le directeur de cette boîte de production. Tu mettais ça sur le compte des hormones mais t'avais fini par plus que t'attacher à lui, malgré toi t'étais tombée amoureuse... « Tu sais ton fils se fiche royalement de combien peut peser ta boîte. Il s'en fiche que son père soit connu ou pas. Lui tout ce qu'il veut c'est passer du temps avec toi. » Tu refusais d'entendre qu'il faisait tout ça pour votre fils. Il le faisait que pour lui et lui seul, il avait soif de réussite et de pouvoir. Owen était le deuxieme bébé d'Andy, son premier c'était sa boîte. « Mais merci d'avoir délégué pour pouvoir passer du temps avec lui. » Tu le remerciais alors qu'au fond tu n'avais pas à le faire, après tout c'était totalement normal qu'un père passe du temps avec son fils. Mais connaissant Andréa ce qu'il venait de faire c'était déjà énorme à tes yeux. « Il te ressemble énormément. » Physiquement bien sur, tu espérais qu'Owen n'allait pas hériter du sale caractère de son père. T'étais pas objective mais tu trouvais ton fils si beau. Il avait cette petite bouille d'ange que tu avais envie de croquer dès que tu le voyais. Beaucoup de personnes te disaient qu'Owen était un parfait mélange de vous deux, mais toi tu trouvais qu'il ressemblait d'avantage à son père. Au moins ainsi Andy ne pouvait pas douter de sa paternité car cinq ans en arrière lorsque tu lui avais annoncer être enceinte de lui il avait douté de toi.

Je crois qu’à la base, je voulais faire le bien autour de moi. Ça n’a pas été possible.

@juliette roussel

Et tu sais que ce qu’elle te dit est terriblement vrai. Alors tu trouves rien de mieux que de te pincer les lèvres en tournant ton regard vers ton fils, nostalgie qui s’empare de tout ton corps, t’as jamais vraiment eu un modèle de famille contrairement à la belle blonde qui se tient à toi, mise à part les absences répétées de ton père que t’es certainement entrain de reproduire alors que tu t’étais promis, en quittant la maison familiale que jamais tu ne serais comme lui. « Tu sais Juliette. » Que tu commences à dire, tes pupilles qui se plantent dans les siennes, vague de sentiments qui se mélangent dans ton corps. Tu te dis parfois que malgré le secteur dans lequel tu travailles tu pourrais être un homme ordinaire, mais t’as des démons et eux, t’arrive pas à t’en séparer, ils traînent derrière toi comme ton ombre, la drogue, l’alcool, ton addiction pour le sexe, toutes ces petites choses qu’elle connaît pourtant, et tu le sais, tant que tu n’en seras pas débarrasser, un avenir avec Juliette sera impossible, si toutefois elle veut encore de toi. « Je sais pas si c’est la meilleure chose qu’il me ressemble. » D'un petit sourire moqueur qui se dessine sur tes lippes, tu baisses la tête, tournes les talons en direction du minibar installé juste dans un coin du salon.

L’alcool, un gros problème de famille apparemment, des dernières fois où t’as assisté à un repas de famille, lorsque tu as fait l’annonce que tu partais vivre à Budapest avec l’argent mit sur ton compte épargne, ton père avait noyé son chagrin dans l’alcool. Une chance pour l’avocate de ne jamais avoir connu la famille Belkin dans son intégralité. Une nouvelle promesse faite, mise à part ton petit frère, jamais une de tes conquêtes n’avaient été officiellement présentée à tes parents. « J’ai jamais eu le modèle d’un bon père de famille. » Contrairement à elle, tu la connais la sienne, tu les as déjà rencontré quand tu lui rendais visite dans le Sud, quand tu allais voir ton fils, d’aussi loin que tu te souviennes, ils t’ont jamais vraiment trop apprécié. « Parfois je sais pas comment m’y prendre avec... » Ta main qui désigne le petit blondinet qui s’amuse avec ses petits camions de pompiers. « Je suis sûrement pas l’exemple de l’année pour lui mais c’est mon fils mais quand j’ai posé les yeux sur lui la première fois j’ai tout de suite sût que je voudrai le protéger. » Financièrement, physiquement, psychologiquement. T’es maladroit dans ce nouveau rôle maintenant qu’ils sont chez toi. « A côté de ça, c’est à toi que je fais du mal. » De nouveau la tête qui se baisse, le soupire qui s’échappe de ta gorge, t’ouvre cette bouteille de whisky. « T’en veux un ? »

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Tu acquiessais un sourire. Bien sur lorsque tu parlais de ressemblance tu évoquais le physique entre ton fils et son père. Il était encore bien trop jeune à tes yeux pour savoir à qui il ressemblait au niveau du caractère. Comme tous les enfants de son âge il était hyperactif, plein de vie, il avait l'air de savoir ce qu'il voulait, après tu sentais qu'il était sensible, les rares fois où il t'avait vu pleurer il semblait tout chamboulé et toujours il te faisait des câlins et des bisous à n'en plus finir. Tu profitais de ces instants car tu savais qu'en grandissant il allait s'éloigner de toi pour se tourner d'avantage vers ses amis et plus tard encore les filles. Il était encore petit mais tu savais qu'Owen se rendait compte de l'état dans lequel pouvait se trouver son père. « Ne rejette pas toute la faute sur ton père Andréa. » Peut-être que sa vie familiale n'avait pas arrangé les choses, mais il ne devait pas remettre toute la faute sur son paternel. C'est vrai que toi t'avais eu la chance de grandir dans un foyer stable bien que souvent tes parents étaient absents à cause de leur travail. Mais malgré leur absence ils ont toujours été derrière toi à te pousser à être la meilleure et à suivre le chemin qu'ils t'avaient tracé. Professionnellement parlant ils avaient été fiers de toi, mais avoir un enfant avec Andy ça c'était totalement autre chose. Ta défunte mère n'avait jamais eu à s'en soucier comme elle était morte bien avant que tu ne le rencontres, mais ton père lorsque tu lui avais appris que t'étais enceinte la pillule avait eu du mal à passer il y a presque cinq ans, et encore plus lorsque tu as décider de repartir vivre à Paris avec Owen chez Andy. Après ton père était fou de son petit-fils, toujours à le gâter plus que de raison, c'était du père dont il n'était pas fan. Tu comprenais ton père car il avait vu comment Andréa t'avait fait souffrir. Et il te faisait toujours souffrir d'ailleurs. « Je suis solide. » Du moins tu l'espérais. Tu encaissais toutes vos prises de tête dans l'espoir qu'avec le temps les choses s'arrangent. Si tu étais ici c'était pour ton fils, pour avoir le meilleur pour lui. L'arrivée d'Owen était la plus belle chose qui t'étais arrivée. Sa venue était loin d'être désirée, mais tu l'avais aimé dès l'instant où tu avais vu ces deux barres sur ton test de grossesse. Et cet amour n'avait fait que s'accroître au fur et à mesure des semaines de grossesse, jusqu'à sa naissance. T'avais vraiment vécu une grossesse compliquée côté santé, et dès que l'on t'avait posé ton fils sur toi tu avais tout oublié. Ta nouvelle vie allait commencer, une vie à trois, du moins c'est ce que tu pensais à ce moment là. Tu en voulais à Andy d'être parti, mais d'un côté, tu n'aurais peut être pas cette relation si fusionelle avec ton fils si vous aviez vécu à trois dès le début. Tu savais qu'Andy aimait son fils, c'était sa chair, son sang, mais il ne le montrait pas assez à tes yeux. Tu poses ta main sur celle d'Andréa qui vient d'attraper la bouteille d'alcool. « J'ai envie de t'aider Andy... » Tu ne pouvais pas oublier la fois où il t'avait appelé il y a moins d'un an. Te suppliant de revenir avec Owen. Il semblait être dans un sale état, et tu pensais que venir vivre avec Owen auprès de lui allait l'aider, malheureusement ses vieux démons semblaient toujours le posséder. « Mais j'ai l'impression que tu ne veux pas que les choses changent. » Tu pensais que ce coup de téléphone était un appel à l'aide, mais sept mois plus tard les choses ne s'arrangeant pas tu te disais que tu t'étais certainement trompée. « T'es plus tout seul maintenant, il y a Owen et... » Et toi... Mais tu ne prends même pas la peine de terminer ta phrase. Avant il pouvait se permettre de vivre la vie qu'il vit aujourd'hui, mais maintenant il n'était plus seul, il ne pouvait pas se permettre tous ces excès.

@andréa belkin

Je crois qu’à la base, je voulais faire le bien autour de moi. Ça n’a pas été possible.

@juliette roussel

« T’es bien la seule qui est restée aussi longtemps à mes côtés. » Douce ironie, il faut dire que vous êtes maintenant liés jusqu’à votre mort. T’as un petit sourire qui s’affiche sur le bout de lèvres, amusé par ta propre réaction ou au contraire tu te rends comptes que vous serez toujours assimilés l’un et l’autre jusqu’à la fin de vos jours ? La main qu’elle pose sur la tienne, tu sens cette douce chaleur qui s’empare de toi tandis que tu sens ses yeux qui se posent sur ton corps, des souvenirs qui viennent marteler ton cerveau. Avec difficulté t’avales ta salive sans même oser détourner le regard de cette bouteille d’alcool. « J’ai pas envie que tu souffres plus par ma faute. » Confidence que tu lâches dans un souffle à peine audible. Tu peux paraître froid et incroyablement hautain pour certains, t’es finalement qu’un homme qui a peur de souffrir ou pire encore qui a peur de faire plus de mal qu’il n’en a déjà fait, Juliette en est le parfait exemple.
Sans même t’être servi, la bouteille tout juste ouverte qui retourne à son emplacement initial, enfin tu décolles ton attention du petit bar et la porte totalement sur la jolie blonde qui se tient à tes côtés. « Je veux pas que tu attendes quoi que ce soit de ma part Juliette, je veux pas te promettre quelque chose que je n’ai jamais tenu. » Les paroles sont difficiles, même pour toi, les prononcer ça te fait mal quelque part au fond de ton cœur.

Mordillant l’intérieur de ta joue avec nervosité, la main qui se lève, profonde inspiration que tu prends, tes pupilles qui se plongent dans les siennes. Tu fais doucement passer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, ne manquant pas par la même occasion de t’approcher un peu plus de l’avocate. Son souffle chaud qui caresse la peau de ton cou. « Je suis pas un enfant sage contrairement à Owen. » La blague facile, tu te sens presque agréablement gêné face à la situation dans laquelle vous vous trouvez.

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